
Treilles et Terrasses
Une journée « Treilles et Terrasses » était organisée le 29 novembre 2022 afin de favoriser la rencontre des différentes parties prenantes de cette étape du projet à laquelle Gilbert Bischeri de FOR participait parmi une quarantaine de personnalités dont :
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Thierry Ruf et Jean-François Blanc, chercheurs membres de l’Alliance internationale des paysages de terrasses (ITLA) qui ont pu commenter et échanger sur le terrain
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L’IGP Cévennes qui a pu présenter leurs actions sur les cépages résistants
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Agroof (bureau d’études en agroforesterie) qui accompagne le projet
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Les Artisans Bâtisseurs en Pierres Sèches également partenaires du projet
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Des agriculteurs impliqués dans le projet Treilles et Terrasses, des élus, le Parc National des Cévennes et l’Entente Causses et Cévennes ainsi que le PETR Sud Lozère
Rencontre en 2 temps :
1/ Une visite terrain à la Favède, aux Salles-du-Gardon pour découvrir un projet de vignes en terrasses défrichées et remontées au début des années 2000 par des anciens du village réunis qui ne voulaient pas de déprise agricole avec ses conséquences sur un territoire qui leur était cher.
Leur expérimentation : culture en Syrah et viognier vinifiés à domicile pour faire du Côtes-rôties en fermentation carbonique, pour la consommation familiale, par ces frères retraités
Tous les agriculteurs présents devaient répondre à une enquête pour définir comment un futur chantier-école pierres sèches mis en place fin février proposé dans le cadre du premier volet du projet Treilles et Terrasses pourrait s’adapter à leurs besoins.
2/ Conférence grand public au centre Biosphera à Cendras
Première partie par Jean-François Blanc sur l’agriculture en terrasses dans le monde (audio disponible) – 45 min. Seconde partie par Thierry Ruf sur la gestion de l’eau en terrasses, plus appliquée aux Cévennes (et Monts d’Ardèche) – 30 min
Temps d’échange avec la salle (environ 50 personnes, dont une partie était présente l’après-midi) autour des cépages résistants essentiellement. Gilbert Bischeri a insisté sur le besoin d’obtenir une dérogation de l’interdiction de commercialisation.
out ceci est passionnant !
Merci
Corinne (47)
Bonsoir,
pour ma part je refais une vieille technique qui s’est perdue maintenant: “rompre” ,c’est à dire donner de la profondeur de terre dans un champ “faïsse”,qui n’en a que 20 cm et dessous c’est dur.j’ai vu mon père travailler avec une pioche,une pelle des pics et une massette.
1°enlever la terre sur une bande de 50 cm de large,dans le sens de la largeur,la retirer vers soi
2°creuser le sol ,qui est en ardeche du “cisa” (arène granitique) à une profondeur de 60 cm avec une minipelle de 5 t et la mettre plus en avant sur le sol non travaillé
3°mettre au fond de la tranchée la terre superficielle du 1°
4°recouvrir avec le “cisa” du 2°, continuer sur toute la longueur du champ, s’il y a du rocher le casser et utiliser les pierres pour refaire parfois des murs démolis
5°en suite amender avec du fumier en labourant.
j’ai déja fait sur un petit champ il y a 20 ans environ et cultivé des pommes de terre, en rajoutant chaque année du fumier, résultat : la terre est noire.
c’est un travail un peu lent, mais fait pour des générations .
Autre chose:
des trous de diamètre 1m profondeur 2m si possible pour planter des fruitiers, rajouter un peu de pouzzolane 2 à 3 cm tous les 50 cm de couche, les arbres poussent rapidement,résistent à la sécheresse car à 1.5 ou 2 m les racines prennent l’eau qui s’est infiltrée et le sec n’arrive jamais là-bas.
On rend ainsi des champs secs inexploitables en terre cultivable, il est évident que l’on ne fait ça qu’une fois, et 2 ou 3 champs “faïsse”par an.mon meilleur achat fût cette minipelle de 5 tonnes qui a permis de changer le terrain et faire des réalisations inimaginables auparavant. j’insiste sur 5t et non 2.5 t car il faut de la puissance.