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28 : "Les palmiers à fruits – Fruits exotiques adaptables" – Version papier

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28 : « Les palmiers à fruits – Fruits exotiques adaptables » -Automne 2002

 

SOMMAIRE

Des fruits exotiques adaptables à nos climats… par Richard POULET
– Cahier central : Les palmiers à fruits par Christian CATOIRE
Un coeur en cage, les physallis par Isabelle MUNIER
Optimiser la lutte du carpocapse par Sylvie DUPARD
– Avis de Recherche: Auprès des propriétaires de foncier non valorisé… par Fruits Oubliés

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EDITO

Guerre déclarée contre les ennemis des bananes

Pendant la tristement célèbre guerre du Viet-Nam, l’aviation militaire américaine a largué massivement des défoliants (agent orange) sur les forêts pour détruire le couvert végétal et révéler les pistes forestières et mouvements de troupes.
L’impact sur l’environnement fut épouvantable et se ressent encore aujourd’hui. Les habitants de ces zones arrosées de pesticides souffrent encore de nos jours, au bout de deux générations, de maladies, de
malformations et de mutations génétiques graves.

Actuellement dans les pays du Sud, les grandes compagnies fruitières emploient sans vergogne ni retenue, sur des milliers d’hectares, les pesticides pratiquement interdits en Occident. Ces produits sont fabriqués par des multinationales dont certaines ont eu le Viet-Nam comme terrain d’essai. Les gouvernements locaux (Caraïbes, Amérique Centrale) ne font rien pour les interdire, et pourtant…

Pour produire un fruit de bonne qualité, une bananeraie est aspergée durant toutes les étapes de sa végétation « d’exterminateurs ». Tous les matins et tous les soirs, un avion répand un nuage mortel sur les plantations (et sur les habitations environnantes …).

Quand le fruit commence à se former, pour empêcher les insectes et champignons de transpercer sa peau délicate, on l’enveloppe dans un sac en plastique saturé de pesticide aussi puissant que toxique : cet « exterminateur » était le Némagon (Dibrome Chlore Propane ou DBCP) employé entre 1960 et 1980.

Il rendait stériles les travailleurs, provoquait et provoque encore des mutations génétiques en série chez les enfants dont les parents furent en contact avec lui, car il occasionne des ruptures de la chaîne ADN, des troubles nerveux ainsi que de nombreuse mutations génétiques dans la moelle épinière.

Pour tout traitement : un verre de lait. Pour toute indemnité : 100
dollars de « réparation » offerts par les avocats des compagnies.

La liste est longue des exterminators terrifiants aux effet incontrôlés sur les ouvriers et paysans du Sud. Certes il n’y a pas de guerre déclarée aux humains ! Seulement aux petites pestes que sont les nématodes, charançons, la cercospora rose, jaune et noire … mais tout le monde trinque au passage. Il faut bien que la banane arrive belle et mûre à point sur vos tables. Alors avant de l’éplucher, lavez-la bien et même avant de l’acheter cherchez à savoir d’où elle vient et comment elle fut cultivée, (peut-être qu’un label « bio » ou éthique serait-il le bienvenu).

Dans cette guerre contre les ennemis des bananes et au nom de la rentabilité ne se trompe-t’on pas de cible? ln fine, ne s’attaque-t’on pas aux paisibles populations qui travaillent et s’exposent durablement au péril de leur vie et de leur descendance pour satisfaire les exigences des occidentaux?

Roger GAVINELLI et François RABAUD
Administrateurs des Fruits Oubliés

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Poids 90 g