37 : "Le mûrier – La ronce" – Version papier (EPUISE)
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37 : « Le mûrier – La ronce » – Version papier (EPUISE)
SOMMAIRE
– Mémoires de la vigne, un association pour les cépages interdits par Herminie PIERNAVIEJA
– Voyage en roumanie, prunus et OGM par le réseau semence paysannes et Sylvie DUPARD
– La multiplication des variétés de mûriers par Pierre MICHELOT
– Cahier central: Qui connait les mûriers? par Roger GAVINELLI et Cristian SUNT
– Les mûres dans l’art culinaire par Roger GAVINELLI
– La culture intensive du mûriers a 400 ans par Dominique GARREL
– Bona Fama : Secrets de ronces, les usages des mûres sauvages par Isabelle MUNIER
– Lu pour vous par Fruits oubliés
– 2 fiches fruitières par André MARTRE et Gilbert BISCHERI
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EDITO
Une politique responsable?
Comment comprendre ce qui se passe en Région Languedoc Roussillon ?
Les subventions allouées à notre travail sont annulées, alors que par ailleurs des millions d’Euro sont distribués pour des stratégies agricoles (monoculture, industrialisation, exportation…) vouées à l’échec dans le temps.
Ceux qui savaient que Fruits Oubliés connaissait des difficultés ne savent peut- être pas que les « célèbres » Journées de Novembre et de Mai, seules foires régionales de la biodiversité cultivée, n’entrent plus dans les lignes budgétaires de la Région…
La réponse des Services que nous avons contacté est que nous ne serions pas assez agricole, pas assez patrimonial, pas assez culturel, pas assez environnemental, pas assez économique pour justifier des aides des institutions chargées de ces missions. Par contre soutenir une stratégie agricole dévastatrice pour l’environnement, la biodiversité, la ruralité, la qualité de l’alimentation et les droits des travailleurs de la terre, cela entre dans leurs missions ; et l’argent de nos impôts y participe en totalité, alors que nous pourrions revendiquer qu’une partie soutienne une agriculture paysanne et patrimoniale.
Pendant vingt ans des petits producteurs ont pu démontrer par un travail acharné, sans soutien financier d’aucune sorte, qu’une agriculture paysanne est possible en Cévennes et ailleurs.
Depuis vingt ans ils démontrent que les variétés anciennes sont mieux adaptées à nos terroirs, qu’elles fournissent une alimentation plus saine en protégeant l’eau, la terre, la biodiversité.
Depuis vingt ans, associations, consommateurs et producteurs ont contribué à la revitalisation d’un territoire qui se désertifiait en maintenant une vie rurale intense en échanges et liens sociaux.
Aujourd’hui, parce que les lobbies du productivisme agricole ont convaincu les élus qu’une agriculture industrielle et une urbanisation galopante des terres sont les meilleures stratégies politiques locales, tous les budgets de nos impôts servent à soutenir une arboriculture et une viticulture dont on connait déjà les dégâts.
Combien d’agriculteurs devront déposer le bilan, combien d’hectolitres ou de tonnes d’aliments seront détruits chaque année pour maintenir les cours, combien de nitrates, de pesticides et de produits chimiques devron nous avaler, combien de nappes phréatiques seront épuisées ou souillées avant que nos cotisations collectives servent à changer cette donne qui ne profite qu’à quelques déjà trop riches propriétaires.
34 millions d’euros pour soutenir une stratégie de développement irresponsable, rien pour trouver et développer les alternatives !
Voilà les choix qui ont prévalu aux assemblées et autres chambres territoriales. Comment pourrons nous faire pour faire évoluer ça ?
Peut-être en le criant à s’en faire péter les tympans, pour que du haut de leur tour d’ivoire, nos dirigeants nous jettent un peu de pain ?
Illusoire vous diriez-nous ?
Tant pis, nous essaierons quand même…
Le Conseil d’Administration de Fruits Oubliés
P.S. : si vous, par contre, souhaitez nous soutenir encore un peu plus, n’hésitez pas à vous abonner, et à abonner vos amis…
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