39 : Guignes, griottes et autres Cerises – le Cornouiller

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39 : Guignes, griottes et autres Cerises – le Cornouiller – Hiver 2007-2008

 

SOMMAIRE

– Portrait : La maison de la Cerise par Roger GAVINELLI
– Conseil d’un amateur : Les figues fleurs, l’appareil à greffer par Roger GAVINELLI
– Économie La place de la Cerise dans le plateau de fruits par Roger GAVINELLI et Christian SUNT
– Cacographie fruitière : Allons guigner ailleurs par Dominique GARREL
– Histoire fruitière Chansons & Libellé autour de la Cerise par Michel VIRECOURT
La taille des cerisiers par Roger GAVINELLI
– Cahier central : Le temps des cerisiers par Christian SUNT et Sylvie DUPARD
– Technique : Les porte-greffes du cerisier par Pierre MICHELOT
– Reportage : Initiative franco-hispano-portugaises par Anne BERSON
– Les remèdes de Bona Fama : Le cornouiller, une « cerise » qui n’en est pas une par Isabelle MUNIER
Cerise et santé par Christine ARNOUX et James FOREST
– Témoignage Une grande bataille contre les pesticides de Fabrice NICOLINO
Lu pour vous
Fiches fruitières

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EDITO

Développer une coopération durable

Brice Hortefeux, notre nouveau Ministre de l’immigration, annonce qu’il va falloir renvoyer dans leur pays 25 000 clandestins…
Plutôt que de les renvoyer manu-militari, je suis convaincu que l’on pourrait leur donner, avec leur accord et dans le cadre d’une véritable politique de coopération, une formation en France.
En quelques mois, un ou deux ans tout au plus, il serait très pertinent et très profitable pour eux et les villages d’où ils viennent, et leur montrer par exemple comment pratiquer la traction animale, l’agriculture biologique, ou d’apprendre des technologies renouvelables (comme l’énergie solaire).

Avec le CIVAM-BIO du Vidourle, dans le Gard, j’ai pu suivre en trois journées des conférences informatives, et le dernier jour chacun amenant des produits de récupération, nous avons pu construire sans difficulté un séchoir solaire et un chauffe-eau. Ce dernier après 30 minutes de fonctionnement nous donnait de l’eau à 73ºC !

Le séchoir serait très utile en fin de saison des pluies, pour conserver l’énorme quantité de fruits et légumes non consommés et perdus pour tout le monde.

Former des formateurs parmi ces migrants et les envoyer quelques mois dans leur pays serait aussi très judicieux, très profitable, peu onéreux, et éviterait un tant soit peu le nombre grandissant de ces réfugiés qui fuient la famine, la sécheresse ou les inondations, ou encore les zones de conflit.

D’ici 10 ans,, nous aurons 2 milliards d’hommes en plus sur notre Terre, et 1 milliard d’entre eux seront en migration.

En clair, il s’agit avec les pays du Sud, de faire une évaluation préliminaire ayant pour mission d’observer, écouter, afin d’agir ensuite en connaissance de cause.

Les formateurs devraient donc être à même :

  • d’évaluer le potentiel existant pour une activité considérée
  • de faire l’état des lieux
  • de proposer un partenariat réaliste et efficace (cela suppose une structure arrière, donc politique, en France, de soutien et d’action)
  • de proposer des sessions de formations, d’abord sur place, puis dans un deuxième temps en France, si besoin est
  • de ne pas négliger les problèmes cruciaux annexes :

– manque de dispensaires
– manque de voies de communication qui permettraient de développer les marché ruraux et les commerces (il faut pouvoir « vivre en autarcie mais aussi faire des échanges »)
– manque d’écoles et de formations indispensables au développement (c’est entre autres ce qu’ils viennent chercher en Europe)
– manque d’informations à propos de ces coutumes considérées comme « machistes » telle l’excision et l’infibulation, les femmes de ces pays étant les plus à même de comprendre et d’améliorer leur situation.

Ce pourrait être un programme pour une action intelligente et beaucoup moins douloureuse pour ces hommes et ces femmes, plus en accord avec notre tradition de terre d’accueil et une juste compensation de la dette coloniale.

Roger GAVINELLI

Poids 120 g