42 : Noix de Pécan – l’Araucaria – l’Épine vinette
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SOMMAIRE
– Portrait : Le Centre Municipal de Pomologie « Christian CATOIRE » par Sabine ROZIER
– Des oliviers chez les Massaï par Sylvie DUPARD
– Cacographie fruitière : Le pistachier térébinthe par Dominique GARREL
– Voyage fruitier en Iran par Béatrice TRÉLAÜN
– Vertus nutritionnelles des treize desserts par Christine ARNOUX et James FOREST
– Cahier central : Le pacanier par Benoit GUERIN et Christian SUNT
– Témoignage : « Nature Elles » des bijoux écologiques par Frank NATHIÉ
– Pomologie : Les acaucarias à fruits comestibles par Christian SUNT
– Les remèdes de Bona Fama : L’épine vinette par Isabelle MUNIER
– Pomologie : Noix, noisettes et amandes dans les textes savants du moyen-âge par Myriam ROYER
– Lu pour vous
– Fiches fruitières
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EDITO
Un débat agite les milieux associatifs défenseurs de la biodiversité cultivée : faut-il réglementer la diffusion des variétés?
En effet, si la création des catalogues des espèces cultivées parait de la nécessité d’identifier et de décrire ce qui s’échangeait ou se vendait, celle-ci eut rapidement un effet pervers, du à l’industrialisation uniformisante de l’agriculture et de la grande distribution.
D’un catalogue descriptif, il devint par souci de rentabilité un catalogue de variétés industrielles, seules autorisées à la mise en culture. Peu à peu les variétés locales à faible diffusion, y ont disparu.
Pour les espèces fruitières néanmoins, si les variétés du catalogues sont conseillées, voire seules à bénéficier des aides publiques, les autres n’en sont pas pour autant interdites.
Qu’est-ce qui explique que les jardiniers ne peuvent les trouver à la vente ? (en dehors de pépinières spécialisées dans les variétés anciennes)… Pour deux raisons (non-réglementaires),
- la première -que je ne développerai pas- sont l’absence, la difficulté et le coût de la maintenance de ces variétés, en vergers conservatoires d’évaluation.
- la seconde, celle qui nous préoccupe aujourd’hui, est la non-connaissance et le non-accès à l’information sur ces milliers de variétés. En effet, l’agriculture productiviste, pour diminuer ses coûts de production, en réduisant le nombre de paysans et en imposant de pratique industrielles, élimine les savoirs traditionnels, y compris sur les espèces cultivées, leur multiplication, leur usage, leur particularité agronomique et même leur dénomination, qui se perdent par manque de transmission.
Ce qui concourt d’autant plus qu’à l’asservissement des paysans et des jardiniers aux intérêts des seuls lobbies de l’agriculture industrielle.
Nous avons donc besoin d’outils pour retrouver, collecter, conserver, transcrire, et diffuser cette connaissance, élément indispensable au maintien de la biodiversité.
à cette fin, votre revue, qui participe déjà à cette diffusion va développer d’autres outils de la connaissance : cahiers techniques, livres et recueils sur l’histoire et l’usage des espèces, expositions et sites internet…
Car le non-accès à la connaissance est le plus sûr moyen de faire disparaître les variétés traditionnelles cultivées, bien plus que n’importe quelle réglementation !
Christian SUNT
Poids | 130 g |
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