Revue 52 : L’argouse et autres baies sauvages – Version papier

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Revue 52 : L’argouse et autres baies sauvages – Printemps 2012

Sommaire

Potrait : Alain Renaux par Louise Salathé et Garance Pellier
Ethnobotanique : L’enfant et les fruits sauvages par Alain Renaux
Patrimoine : Si le cormier m’était conté par Evelyne Moinet du SEPENES
Technique : Planter un cormier par Garance Pellier
Cahier central : L’argousier par Bernard Lantin
Nutrition et santé : Vertu de l’argousier par James Forest et Christine Arnoux
Usages : Les fruits sauvages par Louise et Joël Salathé
Graine d’info : Le cynips par l’équipe du SUAMME

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Edito

Entre sauvage et cultivé

Que ce soit pour se nourrir, se soigner ou même se vêtir, nous avons toujours su trouver au sein de la nature un grand nombre de plantes pouvant répondre à nos besoins. La cueillette et notre relation au sauvage ont pourtant évolué au cours du temps, modifiant considérablement la place du végétal dans notre quotidien et reléguant de nombreuses espèces à la marge d’une société du tout-préparé et du sur-emballé.
Contrairement à d’autres continents comme l’Afrique ou l’Amérique du Sud, les
cueillettes n’ont plus, en France et dans la plupart des pays européens, le même caractère de nécessité pour la subsistance des populations. Elles n’ont pas pour autant disparu.
Aujourd’hui, la cueillette est en grande partie devenue une pratique de loisirs, plébiscitée par 35% de la population (selon une enquête ONF/Université de Caen, 2004). Du bouquet de jonquilles aux châtaignes et aux feuilles ramassées à l’automne, glaner est l’un des plaisirs de la sortie en forêt. Les récoltes sont alors utilisées ou consommées directement dans un cadre familial.
Cependant, certains produits comme les champignons et les baies, mais aussi des plantes médicinales, aromatiques ou ornementales sont en partie commercialisés dans un cadre réglementé, contribuant à une économie locale.
Nombreux sont les végétaux qui peuvent être ramassés pour se nourrir !
Il y a bien sûr tous les champignons comestibles et les multiples plantes, herbacées ou ligneuses, appréciées pour leurs feuilles et leurs fleurs, dont la plupart sont désormais tombées dans l’oubli : pulmonaire, cresson, raiponce, ortie, violette, oxalis, primevère, jeunes pousses de frêne et sapin… Certaines sont utilisées comme condiments ou aromates : genévrier, marjolaine, menthe sauvage, ail des ours, ciboule, aspérule, etc.
Et il y a bien entendu, puisqu’il s’agit de notre thématique favorite, les fruits charnus et les baies sauvages tels que pommes, poires, arbouses, prunelles, nèfles, cornouilles, cormes, fraises, framboises, mûres, myrtilles, etc… La liste est très longue et en dehors de tout ce qui est consommé « nature », les préparations sont multiples : en confiture, sirop, boissons, plats divers, etc…
Les baies sauvages sont de pures merveilles à glaner, transformer, déguster. Leur richesse nutritionnelle est sans commune mesure avec celles des fruits cultivés, surtout ceux qui le sont industriellement. Leurs saveurs authentiques, voire atypiques ou exotiques lorsqu’elles sont méconnues. Le temps de leurs récoltes nous relie au monde sauvage, dont nous sommes
pour la plupart déconnectés alors que nous en avons fondamentalement besoin pour notre équilibre. Réveillons notre mémoire et nos racines à travers ces quelques pages.
Entre sauvage et cultivé, zoom sur quelques savoirs et fruits oubliés…

Garance Pellier

Poids 140 g