Ce que les plantes ont à nous dire
Le dernier livre de François Couplan
François Couplan écrivait il y a quelques années « La nature nous sauvera ». Il expliquait que depuis à peine plus de 10 000 ans et l’invention de culture, nous avons perdu le lien privilégié que nos ancêtres de la préhistoire avaient avec la nature. Paradoxalement, l’agriculture intensive a appauvri le nombre d’espèces, faisant disparaître la biodiversité. Sur l’échelle de son existence « l’homme a passé 99,5% de son temps à vivre dans la nature et 0,5% dans la culture ».
Conséquences ? « Malgré l’abondance et la variété de son alimentation, l’Occidental moyen est fortement carencé en ce qui concerne les sels minéraux, les oligo-éléments, les vitamines, les flavonoïdes et les antioxydants qui ralentissent le vieillissement cellulaire. Ces substances indispensables à la santé font défaut dans les produits raffinés, les aliments industriels et les légumes ou les fruits cultivés de façon intensive». L’ortie contient sept fois plus de vitamine C que les oranges et les feuilles de pissenlit sont aussi riches en provitamines A que la carotte… Réhabilitation de la cueillette, au même rang que l’agriculture, pour prendre conscience de cette liberté… Et ce retour aux origines c’est le monde civilisé et monde sauvage qui peuvent et doivent cohabiter.
L’homme au chapeau bien vissé sur sa tête, était l’invité d’une télé nationale pour présenter son dernier livre sorti ce 11 mars : « Ce que les plantes ont a nous dire »; il nous invitait en ce temps de confinement à défaut de ne pouvoir rencontrer les hommes, de découvrir les plantes. L’ethnobotaniste y décrit sa relation aux plantes… et nous fait découvrir une autre relation au monde.
Josiane Subirats