Edito de mai
Le lieu de naissance de l’eau se trouve dans les arbres.
Ernst Zürcher
Edito de mai
En arboriculture, les impacts du changement climatique vont s’accentuer ces prochaines années : épisodes météos extrêmes, hausse des températures, apparition de nouveaux ravageurs transformant les paysages de nos campagnes. Il nous faut planter les nouvelles espèces d’arbres fruitiers et à bois de demain. Les variations imprévisibles du régime des pluies nous questionnent. De nouvelles variétés de fruitiers, résistantes à la canicule et au gel, apparaissent dans les champs du sud de la France. L’Etat doit accompagner ces filières notamment l’expérimentation de la culture de fruits à coque : Pyrénées et Provence voient se structurer une filière de la pistache tandis que les amandiers se multiplient sur le pourtour méditerranéen. Selon Serge Zaka, il faut anticiper dès maintenant les changements à venir dans la géographie des cultures, estimant que l’Etat pourrait avoir un rôle plus proactif. L’aire de répartition des espèces évolue et les filières agricoles doivent suivre. Réfléchir en amont dans le Sud et déterminer quelle région se spécialisera dans la pistache ou l’amande. Il est urgent d’anticiper, car les arbres plantés aujourd’hui seront là pour les quarante prochaines années d’exploitation afin de s’adapter au climat de 2050.
Josiane Subirats